Roronoa Zoro. Roronoa Zoro. Roronoa Zoro. Ces deux mots qui ensemble formaient un nom, ces deux mots trottaient dans ma tête. Pourquoi déjà ? Ah oui, j'avais de nouveau vu un avis de recherche à la somme alléchante qui portait ce nom. Ce nom, et cette photo du bretteur des Mugiwara. J'étais resté un moment devant le papier avec le sigle de la Marine, me demandant pourquoi je ne l'avais pas encore attrapé alors que la somme était conséquente. ah oui, c'est vrai. En combat contre lui j'étais seulement un peu mort. rien de bien grave, hein, juste une banale formalité. Mais bon, c'est pas que je tenais tant que ça à la vie, mais quand même un minimum. Mourir puceau, ça vous tente vous ? Hinhinhin, non je ne suis pas un pervers qui ne pense qu'à ça, mais avouez que c'est pas très tentant. Allez, me laissez pas seul comme ça !

Tout ça pour dire que j'étais toujours devant cette fichue affiche avec les WANTED énorme et la somme alléchante qui en aurait fait baver plus d'un. Non moi je ne bave pas. Jamais. Quoi, moi, mentir ? Pfeuh. Mais je m’égare, je m'égare ! Me voici donc toujours encore devant cette affiche. Bah oui, moi je suis un homme, je fais une chose à la fois. C'est pas possible de réfléchir en marchant. Ralala, honte à moi. Donc, une fois que j'eu fini de réfléchir par plusieurs fois à des conneries sans réelle importance, car de toute façon j'y avais déjà réfléchit et que ma décision ne serait pas prête à changer de sitôt, je laissa mon faux sourire se dessiner sur mes lèvres, redevenant soudain l’imbécile heureux qu'au fond je n'étais pas. Avouez vous y croyez. Donc, avec toute la joie du monde ancrée dans ce sourire aussi faux que débile, je me mis en marche. En fait j'étais de nouveau en train de réfléchir à n'importe quoi. Quand même, Roronoa a de l'espoir pour vouloir devenir le plus grand sabreur du monde. M'enfin il en avait surement les capacités, c'est pas à moi de cracher là dessus. Alala, on dirait que je suis obsédé par cette personne, c'en est presque inquiétant. Des éclats de voix parvinrent à mes oreilles. Les pleurs d'une gamine aussi. Je me dirigeai vers le petit attroupement et n'eut pas de mal à reconnaître la tignasse verte qui dépassait les autres de cinq bons centimètres minimum. Quand un pense au loup... Ah, obsession quand tu nous tiens. Haussant les épaules, je ne m'attardais pas et filai dans mon bar favori, le bretteur encore en tête. Qu'avait-il fait à cette gamine pour qu'elle pleure comme ça ? Serait-il réellement la grosse brute qu'on nous exposait dans ses combats ? Ou les apparences sont-elles trompeuses ? Dans tous les cas je n'étais pas du genre à me fier aux apparences, et encore moins à ce qu'on raconte. Mes impressions m'étaient plus importantes que n'importe quoi, et je ne jugeais mes adversaires que par leurs actes de combat.

Arrivé donc dans mon bar favori, je m'arrêtai un instant à l'extérieur pour réfléchir encore un peu à tout et n'importe quoi. En fait les habitués de cet endroit étaient habitués à me voir rêvasser dans ce coin, et ce fut facile pour moi de savoir que c'était un étranger qui me bouscula. Mes yeux bicolores se posèrent alors sur la tignasse verte, puis les yeux d'émeraudes... du bretteur. Attendez. Roronoa Zoro, le bretteur des Mugiwaras venait de s'excuser... Oh mon dieu mais l’opinion publique avait une poussière dans l'oeil. Non c'est carrément un plumeau là. J'hochai rapidement la tête pour lui dire que ce n'était rien et le suivit à l'intérieur, saluant le barman d'un signe de tête. Je me posai à ma place habituelle, soit à la droite de Zoro qui avait eut la bonne idée de ne pas prendre mon siège. Je remerciai le hasard de ne pas avoir eut à lui demander de se déplacer. Alors que lui commandait un saké qui ne tarda pas à filer sous son nez, je le regardait du coin de l'oeil, mémorisant chaque aspect de sa personne. qui sait, peut être qu'un jour ça me servira. C'est plus facile de gagner quand on connait son ennemi. Le barman me servit ma boisson habituelle que je sirotait en silence, perdu dans mes pensées. Soudain je me redressai et regardai Zoro, sourcils légèrement froncés. Comme si c'était d'une logique implacable, je l’interpellai.

« Roronoa Zoro, bretteur des Mugiwara, ancien chasseur de primes. Vous êtes plutôt connu dans le milieu. »