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 Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche]

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Dawn Angel
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MessageSujet: Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche]   Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche] Icon_minitimeSam 14 Jan - 9:32

Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche] E55v013


Dans mon rêve, je tombe. Encore et encore. Sans m’arrêter. Une chute vertigineuse, sans fin, sans début. Une chute infinie, où mes yeux ne cessent d’observer le ciel, ne cessent d’examiner cette falaise, cette main tendue. Une petite fille me regarde, je ne sais pas qui elle est. Le soleil cache son visage mais je peux voir ses larmes coulées sur ses joues creuses…Ces innombrables larmes. Une grimace de douleur surgit sur son visage inconnu. Oh, je ne la vois pas, mais je la ressens, comme la douleur qui explose en mon âme, une souffrance aigre, longue et lancinante. Elle me griffe de toutes parts, par ces larmes, ce visage inconnu à mon regard et qui pourtant, ne cesse de sangloter. J’entends ses hurlements déchirants, je les entends, et je ne peux qu’espérer que le sol vienne, oui, que le sol vienne pour mettre fin à ce rêve ressemblant à la réalité. Oui, la réalité. Car l’enfant, c’est moi, et ce que j’incarne n’est autre que ma mère.

Un cri déchirant. Une supplique voyageuse.

« Tu m’as promis ! »

J’ouvre mes paupières en sursaut, mes yeux rouge et bleu fixant le plafond de ma chambre, scintillant dans la nuit, tandis que l’écho de ce hurlement se répercute inlassablement en mon âme. La voûte se fait floue.

Je n’ai jamais autant pleuré que cette nuit-là.


_____________________________

« Ravie d’enfin vous rencontrer. »

Un sourire poli, un sourire des plus faux. Je plisse mes yeux maquillés de noir dans une mimique heureuse. Je m’incline, preuve laissée par un simple mouvement de ma robe noire. Mon regard instable plongea dans celui du roi d’Alabasta, impassible malgré cette comédie éternelle jouée un million de fois. En mon fort intérieur, je haïssais cette nouvelle lubie à mon père de vouloir faire tenir dans sa paume Nefertari Cobra. Non pas que ce dernier me répugnait plus que les autres nobles participant à cette fête en son royaume, seulement je trouvais que les intérêts commerciaux ne pourraient être favorables aux dragons célestes. Alabasta est un beau royaume, mais ses ressources dépendent de l’eau très rare en ces lieux géographiques. Alors, pourquoi mon père souhaitait-il créer une alliance entre lui et ce roi, sachant que le royaume de ce dernier faisait déjà parti du Gouvernement Mondial ?...Peut-être se faisait-il vieux et perdait la tête ? Un sourire ironique apparut sur mes lèvres rouges. Je ne souhaitais pas qu’il ait une morte douce, au contraire, je voulais le tuer moi-même, mais l’humilier avant cela, comme il l’a fait avec moi. Alors, je ne lui permettrai pas de mourir autrement que par ma main.

« Angel ? Allez-vous bien ? »

Mon regard insalubre disparut, devenant aimable en plongeant dans celui de ce père au sourire trop suffisant, m’arrachant au passage un frisson de dégoût. Si j’allais bien ? Depuis quand s’inquiétait-il pour moi ? Mes yeux rouge et bleu se reflétèrent dans ceux du roi. Ah, je comprends mieux. Mes lèvres s’étirèrent ; à nouveau ce sourire mensonger. Une excuse, un air navré, mais une terrible envie de vomir cet homme et ce roi…Je les haïssais tant.

« Hélas non, Père. J’ai passé une mauvaise nuit. Les matelas de ce pays sont trop durs à mon goût.»

« Si vous voulez, vous pouvez retourner dans vos appartements. J’espère seulement que vous pourrez chanter ce soir, je l’ai promis au souverain d’Alabasta ci-présent. »

« Evidemment, Père… »

Un haut-le-cœur provoqua un frisson, un frisson répugnant parcourant mon dos. L’idée de chanter pour le simple intérêt de cet homme me révulsait. En fait, je ne voulais plus faire entendre ma voix aux humains, mais je devais m’y obliger, pour arriver à mon objectif premier. Et puis, si le Roi se ralliait aux dragons célestes, il pourrait m’être utile plus tard. Pourtant, ce n’est pas par mon chant que mon père réussira à l’avoir dans sa poche ; j’ai étudié le comportement du premier homme d’Alabasta. Il était juste, charismatique, sage, honorable. Jamais il ne fonctionnerait comme les autres nobles, à savoir se laisser séduire par ma voix et ainsi, à se rallier à mon père. Il était beaucoup plus intelligent que cela, alors chanter ne servirait à rien, c’est pourquoi le fait de gazouiller me rebutait d’autant plus que d’ordinaire.

Il était vrai que je me sentais mal, non pas à cause de la raison énoncée d’une voix de « petite fille sage écoutant avec admiration tous les dires de son papounet adoré » ci-dessus, mais par les maux de tête atroces qui m’avaient pris cette nuit. Je me suis remémoré mon cauchemar et grimaça intérieurement tandis que je montais les escaliers pour quitter la grande salle de réception. Je n’aimais pas le fait d’abaisser mes défenses à cause d’un simple cauchemar, surtout pas en ces instants des plus délicats. La fatigue pesait sur mes épaules, mais hors de question de revenir dans mon lit, je ne souhaitais pas m’endormir pour le moment, ayant peur secrètement de devoir à nouveau affronter l’enfant que j’étais, ses larmes et ses hurlements. Je ne voulais pas sombrer, pas encore…

Je pris le chemin de la sortie, habillée de cette robe de soirée m’empêchant de respirer, de ces chaussures me faisant terriblement mal aux pieds et de cette coiffure compliquée tirant en arrière mes cheveux. Mon éternel sourire rubis restait pourtant sur mes lèvres, malgré ces douleurs qui, comparées à celles et à cette répugnance inondant mon âme, ne paraissaient que grains de poussière. Ma politesse me faisait inclinée la tête en signe de salut face aux nobles se penchant face à moi, à chaque fois que j’en rencontrais de nouveau. L’envie de respirer l’air frais se faisait de plus en plus pressante, tout comme les maux de tête, certainement dû à l’Isonade puisque j’ai fait ce rêve. On m’ouvrit la porte, j’aperçus l’océan au loin, la brise s’engouffra dans mes poumons.

Je marchais seule, sur les pavés de ces rues désertes, peut-être à cause de l’heure tardive. J’observais les étoiles, ne me souciant plus de ma douleur aux pieds, préférant me remémorer chacun des noms des petits points scintillants, aimant l’idée de m’en rapprocher en connaissant leurs emplacements dans les cieux et leurs significations. Un sourire nostalgique naquit sur mes lèvres tandis que je m’approchais du port. Je me rappelais ces instants illusoires passés avec ma mère, à observer le ciel nocturne avec elle, à écouter ses histoires d’amour et de tendresse entre les étoiles. Pluton se mariant avec Jupiter. La Grande Ourse pleurant L’Etoile Polaire qu’elle avait dévoré. Ou encore, Alphard qui s’éloignait de la Terre, pour la protéger de loin, malgré sa solitude. Tous ces moments ont existé, chaque seconde, chaque minute à ses côtés. Pourtant, ils sont si flous dans ma tête, même le visage de cette femme, la seule m’ayant témoigné de l’amour, ressemble à une peinture inachevée. Elle qui, pour moi, était la Beauté même…Mon sourire devint navré.

Je suis arrivée près de la rambarde séparant la capitale du port. Les navires se laissaient aller sur les légères vagues s’infiltrant par la porte marine, leurs voiles imperceptiblement gonflées par une douce brise marine. L’avant de mon corps se pencha, pour laisser mes coudes se poser sur la fraîcheur de la pierre. Seules les étoiles illuminaient le ciel, de par et d’autre, chantant peu à peu, chuchotant peut-être, quelques secrets du monde. Après tout, qui sait ? Mon air platonique et impassible habituel décontracta mon visage. J’ai enlevé les ornements et autre machinations torturant mes cheveux pour les poser sur la barrière, préférant laisser mes cheveux colorés en bruns lâchés. Mes yeux rouge et bleu, certainement pensifs, plongèrent dans la masse d’un bleu sombre et angoissant qu’était l’océan. Elle était immobile, et pourtant mouvante, immobile mais toujours vivante. Un léger sourire se peignit sur mes lèvres pour disparaître comme il était venu ; rapidement.

J’ai perçu un mouvement furtif du coin de l’œil et tourna aussitôt la tête, réflexe de survie peut-être. Il s’agissait du gros chat noir dont les yeux saphir contrastaient à merveille avec l’obscurité de la ruelle de laquelle le félin sortait. Sa démarche pesante et hautaine l’amena jusqu’à mes pieds, il bondit sans légèreté sur la rambarde et s’assied près de moi, m’observant de son regard frustré, me faisant grincer des dents par son miaulement trop strident à mon goût. Sa tête se colla avec force contre mon bras, s’y frottant énergiquement, laissant quelques touffes de poils noirs en guise de demande de caresses. J’ai soupiré, un peu agacée, mais en même temps amusée de ce geste :

« Pff…Pire qu’un humain. »

Ma main se posa sur son crâne et gratta derrière les oreilles tandis qu’il ronronnait tout en crachant. Cette réaction me dégoûtait ; j’avais toujours trouvé ce chat idiot. Il était lunatique et ne savait jamais quelle émotion laissée paraître. La colère ou le contentement ? C’était cela que je haïssais : l’absence de décision. Il s’emprisonnait dans des sentiments contradictoires, se torturant petit à petit sans savoir quel chemin prendre. Un chat ne devrait-il pas être indépendant ? Ne devrait-il pas être l’exact opposé de l’humain ? Je détestais ce félin, il était trop humain.

Tout en fixant un point au loin, je pris machinalement mon porte-cigarette noir reposant dans les divers objets étant présents dans mes cheveux – oui je me sers de cet appareil pour me coiffer, après tout, ainsi je l’ai toujours sur moi et je ne risque pas de l’oublier. Mes lèvres frôlèrent l’embout spontanément, et j’ai tenté d’aspirer une bouffée de la cigarette pour ensuite me rendre compte qu’elle n’était pas allumée. J’ai soupiré, agacée par ma propre absence d’esprit. Ne devais-je pas faire attention à chaque détail ? A croire que je suis trop fatiguée pour seulement remarquer que je ne peux pas fumer si la cigarette n’est pas allumée.
Mes yeux rouge et bleu plongèrent dans ceux saphir du chat relevant le menton d’un air orgueilleux, ma voix déclara d’un ton blasé :

« Je suppose que t’as pas de feu, toi ? »

Le silence fut ma seule réponse. Mon regard revint à ce panorama ; eau et ciel mêlés dans une peinture mélangeant clarté et assombrissement. Je mordillais l’embout du porte-cigarette, plongée dans mes pensées et mes vengeances, aspirant à une idée grandiose qui pourrait repaître mon appétit de tortures de cette famille ignoble.

Calcule, calcule Angel, mais ça ne va certainement pas allumer ta cigarette.

Spoiler:


Dernière édition par Dawn Angel le Mer 18 Jan - 4:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche]   Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche] Icon_minitimeSam 14 Jan - 12:51

Angel & Ace


It's the moment of truth, it's the moment to lie
It's the moment to live and the moment to die
The moment to fight, the moment to fight, to fight, to fight, to fight


Alabasta. Un grand pays sans nul doute. La chaleur y règne en maîtresse. Quoi de plus naturel alors que les principales villes sont bâties à même le désert pourtant aride et impitoyable ? Des chaleurs étouffantes en journée, et des températures en dessous de 0 la nuit tombée. Un climat bien compliqué pour les personnes de passage. Enfin, en ce qui me concerne, je ne me sens pas réellement affecté par tout ceci. Le froid ne me fait pas peur, pas plus que la chaleur. Le fruit du démon que j’ai ingurgité me procure une immunisation parfaite contre le froid et la chaleur. Si, si, même la chaleur. Cependant, si mon organisme interne est habitué, ma peau l’est moins. Ce pourquoi je préfère porter des vestes si je vais dans le désert, ou dans une île glaciale comme Drum.

En parlant de Drum… j’espère que mon message a bien été transmis. Si tenté que Luffy se soit arrêté là-bas. Enfin, je suppose qu’il voudra y aller. Curieux comme il est… Un sourire étire mes lèvres tandis que mon embarcation me porte silencieusement sur les flots. Les mains dans les poches, je fixe les flammes s’échappant de mes pieds qui permettent à mon embarcation d’avancer sur cette étendue vaste et sombre où les quelques bariolures blanches oscillent avec le courant. Tâches blanches crées par la lumière de l’astre lunaire. Lune que j’admire alors, relevant mes prunelles vers le firmament aussi sombre que l’eau. Des étoiles le parsèment comme un cuisinier ajouterait du sel sur son plat. Des grosses, des petites, des filantes. Tant de définitions qui me parviennent à l’esprit et si peu de temps pour me renseigner davantage. Je remets ma tête correctement, fixant le port à l’horizon. Les seuls petits bruits des flammes et des clapotis forment une sorte de symphonie. Symphonie qui me berce et m’apaise.

Je dissimule mon embarcation de manière à ce qu’aucun petit malin ne vienne me le dérober puis rejoint le ponton de bois en me hissant sans difficulté à l’aide de mes bras. Bien que mon petit « navire » de fortune ne fonctionne qu’avec l’aide de mes flammes, je ne tiens pas réellement à le voir détruit ou volé pour être revendu. N’oublions pas que je suis un pirate. Et qui ose se dresser contre un pirate, de Barbe Blanche qui plus est, a de bonnes raisons de faire ses prières. Ce n’est pas parce que je ris que je suis inoffensif. Ce n’est pas parce que je m’endors en plein repas ou conversation que je ne suis pas dangereux. Le feu est dangereux, incontrôlable et difficilement manipulable. Je suis le feu. Ace aux poings ardents, tel est le surnom qui m’a été donné.

Les grincements du bois sous mes pas ne m’inquiètent pas davantage tandis que j’avance d’un pas assuré vers le sable. Je sens la fraîcheur caresser chaque parcelle de mon torse nu. Réajustant l’anse de mon sac de toile sur mon épaule et abaissant quelque peu mon chapeau, je m’élance vers la ville. 10 jours. C’est le délai que j’ai donné à Luffy pour me rejoindre. Espérons que l’on puisse se voir, ça me ferait énormément plaisir de le revoir. Il est mon petit frère. Aucun lien de sang nous unit, mais pourtant, je me souviens du partage du saké nous liant comme des frères, lui, Sabo et moi. Un soupire s’échappe de ma gorge alors que l’image de Sabo s’impose à moi. Mort. Je sers le poing en secouant la tête. Avancer la tête haute. C’est pour respecter son souhait que je suis devenu pirate. Un coup d’œil à mon tatouage sur mon bras gauche pour me faire sourire. ASCE, avec le S barré. Yare yare.

Je continue à avancer, cherchant âme qui vive pour me renseigner. Personne. Comme je l’ai précédemment évoqué, la nuit, dans le désert, il fait froid. Plus froid qu’en ville, certes, mais froid tout de même. Il est peut-être normal de ne croiser personne. J’ignore absolument quelle heure il peut être, et donc, par conséquent, si une auberge est encore ouverte. J’avance avec pour seul et unique guide, la flamme jaillissant du bout de mon doigt pour éclairer mon chemin. Aucune maison ne semble présenter de devanture comparable à celle d’un restaurant. J’ai encore bien choisi mon moment moi. Raah. Tout ça à cause de foutu Barbe Noire. Je serre les dents, la colère parcourant mon corps faisant trembler mes veines. Ce maudit pirate a osé tué l’un des commandants de Barbe Blanche, un de nos camarades. Aucun jugement n’est nécessaire. La mort est la seule sanction punissant un acte pareil. Et comme cet espèce de gros lard était sous mes ordres, c’est à moi qui revient l’alléchante tâche de le tuer. Le brûler et regarder la vie quitter son corps. Ecouter ses suppliques d’une oreille distraite et lui offrir toute ma haine et mon dégoût face à son acte. La mort n’est d’ailleurs rien en comparaison avec ce que je lui réserve. Elle sera ce qui abrégera ses souffrances. Il la suppliera de la prendre rapidement pour ne plus endurer la chaleur de mes flammes qui dévoreront sa chair de chien galeux.

Je sors de mes songes lorsque quelque chose se frotte à ma jambe. Je baisse les yeux et aperçoit une forme sombre à mes pieds. Je me baisse pour observer la chose qui n’est autre qu’un chat blanc et noir aux prunelles ambres. Un sourire dessine mes lèvres tandis que je tends la main pour caresser sa fourrure. De légers spasmes le secouent, j’en conclus que la pauvre bête a froid. Je l’attrape et le colle contre mon torse de manière à ce qu’il profite de ma chaleur corporelle. Le félin ne tarde pas à ronronner, frottant son museau contre ma peau, visiblement ravi. Je ne peux retenir un rire puis fourrage ses poils, attendri. J’aime les chats. Ce sont des animaux imprévisibles. Ils sont indépendants mais se mêlent facilement aux humains. C’est impressionnant. Soudain, l’animal dresse les oreilles et observe autour de lui, à l’affut. Surpris, je relève à mon tour la tête pour regarder autour de moi. Aucun mouvement suspect à première vue. Ni aucun bruit. Enfin… en tendant l’oreille, je perçois d’autres miaulements. La boule de poils s’agite contre moi. Message reçu l’ami. Je pose le chat sur mon épaule et m’engage dans une rue pour recherché l’autre félin.

Après quelques minutes de recherches, je débouche sur une rue donnant sur le vaste océan. Le chat bondit de mon épaule et court s’élance sur ma droite. Pivotant la tête, j’aperçois un chat noir et une jeune fille aux longs cheveux, bruns sans doute. Vu la robe qu’elle porte, je doute que ce soit une simple civile. Une bourgeoise ? Une princesse ? Bah. Qu’importe. Je m’avance vers elle tandis que le chat blanc bondit pour rejoindre son congénère noir. Ils se reniflent puis se frottent l’un à l’autre avant de commencer à jouer. Arrivé à hauteur de la jeune fille, je remarque la blancheur de sa peau et son porte-cigarette dont le bout est éteint. Quelle idée de vouloir fumer sans feu, hein ?

- Vous permettez, dis-je en pointant sa cigarette avant de l’allumer grâce aux flammes demeurant en moi. Je pense que ce sera mieux, non ?

Je m’appuie sur la rambarde en prenant appui sur mes coudes. Comme elle, j’observe silencieusement l’océan avant de me concentrer sur les chatons jouant en équilibre entre nous. Un rapide coup d’œil à la gamine à mes côtés pour remarquer ses yeux vairons. Deux couleurs très différentes. Du bleu et du rouge. Étrange. Je reporte mes prunelles sur les chats avant de sourire sarcastiquement.

- Ce n’est pas prudent pour une jeune fille sans défense de se promener seule dans des rues mal famées. Surtout en cette période de guerre entre le roi et les rebelles. N'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche]   Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche] Icon_minitimeSam 14 Jan - 16:21

Mes yeux plongeaient dans cette surface argentée, toujours en recherche de réponse à mes questions alambiquées et tortueuses. Certaines pouvaient paraître sans valeur au regard de certains, mais c’est au contraire dans cette absence d’importance qu’elles se révélaient indispensables à résoudre. Par exemple, je n’arrivais pas à me sortir de la tête ce fichu problème ; pourquoi mon père voulait allier les économies d’Alabasta et des dragons célestes ? Cela n’avait aucun sens et je ne pouvais pas mettre cette grossière erreur sur le compte de la vieillesse ; mon père est éternel mentalement, dirons-nous. Je pense que le self-control obtenu dès ma naissance a été hérité de cet homme, tout comme sa monstruosité avec son absence de sentiments. Non, je ne devrais pas dire absence, car en suivant ce raisonnement cela voudrait dire que je n’en possède pas non plus. Nous dirons plutôt qu’au fil des années, il a réduit peu à peu à néant ses sentiments, ces dernières disparaissant à jamais…Remarques, c’est pire encore ; une longue agonie sans cesse en renaissance jusqu’à s’éteindre aux tous derniers instants dans un râle de souffrance.
L’idée de ressembler de plus en plus à mon père me sortit de mes pensées, ou plutôt le fait de voir un pouce enflammé allumer ma cigarette, qui sait ?

« Vous permettez ? Je pense que ce sera mieux, non ? »

Je ne cache pas avoir été légèrement surprise de voir ce phénomène ; un briquet intégré à la main ça fait un choc tout de même. J’eus un petit sursaut, dû à cette nouvelle présence que je n’avais guère senti arriver. L’idée que l’on ait pu me surprendre aussi bêtement m’agaça prodigieusement. Les maux de tête dus à l’Isonade réduisaient toutes mes facultés nécessaires à ma survie, cela n’était vraiment pas bon.
Par réflexe, j’ai aspiré une bouffée de la cigarette, s’illuminant avec lenteur au moment de mon inspiration. Je pris le porte-cigarette entre deux doigts de ma main gauche, libérant mes lèvres de son joug. J’ai fermé les yeux, savourant le goût amer mais relaxant de cette drogue pour ensuite expirer par la bouche, laissant une légère trace de fumée dans l’air qui disparut aussitôt. Mes muscles se décontractèrent d’un même mouvement et j’ai soupiré d’aise :

« C’est nettement mieux. Merci, Portgas. »

Quiconque fait parti du gouvernement, doit connaître les principaux criminels sillonnant le monde. Mon père s’était fait une joie de me martyriser avec ses cours sur les plus grands pirates qu’il fallait attraper. On commença par Barbe Blanche, de ce fait je connaissais le dénommé Portgas D. Ace, d’après l’avis de recherche sur ce dernier. Or, le fait qu’on puisse allumer une cigarette avec son pouce, ça n’arrive pas à tout le monde. J’en avais déduit qu’il s’agissait d’un fruit du démon, celui du feu qui avait été mangé par cet individu ici présent. Nul doute au fait que toute personne possédant un minimum de culture générale pouvait construire ce raisonnement.
J’ai tourné mon visage vers le briquet – oui je lui ai trouvé un surnom déplaisant c’est ma spécialité, vous ne saviez pas ? – ne cachant pas le fait de l’examiner de mes yeux rouge et bleu. Sur l’avis de recherche, il paraissait beaucoup plus vieux, et beaucoup plus petit aussi…J’ai goûté à nouveau ma drogue, laissant échapper un mince et long filet de fumée d’entre mes lèvres. Le fait qu’il puisse se balader sans grand mal torse nu qu’importe les températures me surprenait, mais aussi ne m’étonnait guère. Après tout, n’avait-il pas mangé le fruit du feu ? Il ne s’agissait donc pas d’un souci d’esthétisme. Remarque, il pourrait se le permettre, ce n’est pas un maigrelet ni un grassouillet de noble.

Je sentis un choc contre mon buste et baissa le regard pour le plonger dans celui étincelant et furieux du gros matou noir. Sa tête se frotta contre mon menton, crachant et ronronnant en même temps. Mon index gratta machinalement derrière une de ses oreilles en guise d’échange de bons procédés d’affection. Ce chat était vraiment pire qu’un humain…Indécis, égoïste, hautain, lunatique et j’en passe. Pourquoi je le gardais près de moi ? C’est lui qui me suit, déjà. Et puis, je ne souhaite certainement pas faire du mal aux animaux. Non pas que j’adore les bêtes, mais c’est une question de principe. Le félin au pelage noir s’éloigna pour commencer à jouer avec un de ses congénères, beaucoup plus fin et agile. Cette réaction me surprit, d’autant plus qu’il commençait à demander des caresses à l’étranger. J’ai haussé un sourcil, sceptique face à ces gestes d’affection de la part du chat noir. Lui qui, d’habitude, crachait à l’encontre de chacun, griffait tout autre félin s’approchant de trop près de lui, le voilà qui fait connaissance avec d’autres…Et moi qui pensait qu’il s’agissait d’un chat exécrable et sénile adorant la solitude. Il me fixa, je lui rendis son regard, déclarant d’un ton légèrement sarcastique :

« Depuis quand tu es devenu sociable, toi ? »

Un léger sourire naquit sur mes lèvres, tandis que je tournais à nouveau la tête vers l’océan, savourant la nicotine tout en m’amusant à faire des ronds de fumée. J’ai jeté à nouveau un coup d’œil à Portgas D. Ace. Il me rappelait quelqu’un, je ne savais plus qui, exactement. Enfin, cela ne m’était d’aucune utilité de le savoir. Je réfléchis à l’utilité d’obtenir la confiance de cet homme, ce qui se révéla peu fructueux. Oh certes, Barbe Blanche était un homme imposant politiquement, financièrement, etc…Il était doté d’un charisme incroyable, je dois l’avouer. Son influence aurait pu sembler presque indispensable quant à mon plan, mais j’avais choisi la sureté et la longue durée pour arriver à mon objectif. Ma main passa dans mes cheveux, relevant une mèche brune, amenant ainsi un sourire navré. J’aurais peut-être dû choisir l’option d’aller me coucher, je devais me lever tôt pour me préparer.

« Ce n’est pas prudent pour une jeune fille sans défense de se promener seule dans des rues mal famées. Surtout en cette période de guerre entre le roi et les rebelles. N'est-ce pas ? »

Mon regard releva un sourire caustique sur le visage du briquet, ce qui m’arracha un frisson de répugnance. Je haïssais les humains, mais là, ce sourire me faisait penser à celui empli de suffisance de mon père, celui m’écœurant plus que tout au monde. J’ai fermé les paupières, tentant de me concentrer sur autre chose, ça suffit les maux de tête pour aujourd’hui. Ses mots firent germer une idée, plutôt une solution à mon précédent problème. Je me suis trouvée idiote sur le moment, tellement la réponse était évidente. J’eus un léger rire, baissant la tête. Ce partenariat n’était qu’un prétexte, évidemment. Il voulait se servir de cette excuse pour que les rebelles attaquent le palais afin de kidnapper les dragons célestes présents. Pourquoi ? Ah, un autre problème à résoudre, encore. Bon, il attendra demain par contre.

Je repris mon air stoïque, revenant à mon interlocuteur. Le fait de voir à nouveau cette habitude de se balader torse nu m’arracha un frisson. Il faisait froid, je me rendis compte que je n’avais presque rien sur les épaules. J’ai grimacé intérieurement parlant à l’idée de devoir supporter une maladie durant quelques jours. J’ai buté sur ses paroles ; jeune fille ? Je fais si jeune que ça ? De même que ses propos m’amusèrent. Il est vrai que se promener dans ce genre de ruelles, à cette heure-ci, seule et en tenue de soirée relevait du suicide. J’ai voulu aspirer à nouveau une bouffée de mon porte-cigarette et me rendit compte qu’il avait été complètement consommé, ce qui me peina assez. Je mis ce problème de côté, tournant mon visage pour fixer Ace, un sourire imperceptible sur le visage :

« Ce n’est pas prudent non plus de se promener dans le centre d’un royaume du Gouvernement Mondial, alors qu’on est recherché par à peu près le monde entier. N’est-ce pas ? »

Je me suis arrêtée, ricanant avec douceur pour ensuite reprendre cet éternel air stoïque, légèrement fatigué par ces innombrables migraines s’enchaînant. Je trouvais cela peu malin de se promener au su de tous les regards, sans s’inquiéter de l’avenir et des divers chasseurs de primes me collant au train. Mais après tout, je suppose qu’Ace aux poings ardents ne faisait pas non plus dans la finesse. De plus, je le pensais puissant pour ainsi se balader sans crainte dans les ruelles…Oh et puis, ce n’est pas mon problème, je ne devrais pas m’inquiéter pour lui. Un silence précéda ma réplique, j’ai continué un peu plus sérieuse :

« Seule ? A ce que je sache, je ne suis plus seule, et étant donné la compagnie, je suppose que l’on ne tentera rien à mon encontre jusqu’à ce que vous partiez. Après, la jeune femme sait se défendre à sa manière. »
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MessageSujet: Re: Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche]   Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche] Icon_minitimeDim 15 Jan - 0:17

Teenagers _ My Chemical Romance

They said all teenagers scare the living shit out of me
They could care less as long as someone'll bleed
So darken your clothes or strike a violent pose
Maybe they'll leave you alone, but not me


La cigarette allumée, la jeune fille porta l’objet à ses lèvres pour y aspirer une bouffée de la cigarette. Personnellement, je n’aime pas la cigarette. L’odeur est âpre et étouffante. Même la fumée causée par mes flammes dévorant mes ennemis ou encore des bâtiments me semble bien plus délicieuse. Enfin, je ne suis certainement pas là pour lui faire la morale à cette gamine. Elle fait ce qu’elle veut, je ne suis pas son père. Mais ses allures de noble m’écœure. Je n’aime pas les nobles. Ils sont hautains et grossiers. Surtout inutiles et ne vivent que pour l’appât du gain. Des couards qui tremblent de terreur devant un Gouvernement qui n’est pas à craindre. Des personnes soumises par la peur. D’un point de vue relativement logique, nous autres, pirates, ne sommes que des rebelles qui n’ont ni l’envie ni la faiblesse d’esprit de courber l’échine face au Gouvernement. Et quand je pense à ces fameux 7 corsaires, j’en vomirais. Tout un ramassis d’andouilles bonnes à périr dans les flammes les plus ardentes qui soient.

- C’est nettement mieux. Merci, Portgas.
- Ace.

Un sourire s’étire sur mes lèvres. Je ne peux cacher ma satisfaction d’être reconnu. Même par une noble. Je ne semble pas l’effrayer, mais, ça, je m’en contrefous royalement. Bien que je n’aime pas les nobles, je n’ai aucune raison réelle de m’en prendre à eux s’ils ne me font rien. En particulier à cette gamine inoffensive. Son expression laisse à penser qu’elle est perdue dans ses songes. Ses yeux vairons brillent d’un éclat terne. Tiens donc. Y aurait-il quelques informations intéressantes qu’elle tenterait de dissimuler ?

- Flatté de constater que je suis reconnu même en pleine nuit par une jeune fille de sang noble. C’est un honneur, ajoutais-je d’un ton ironique.

Mes prunelles se dirigent alors vers les deux bestioles entre nous. Elles semblent s’amuser. Je ne peux m’empêcher de me remémorer mes souvenirs de jeux avec Sabo et Luffy. Le chat noir s’approche alors de moi, semblant attendre quelque chose de moi. J’espère qu’une caresse lui suffira, je n’ai strictement rien à manger sur moi. Je tends alors la main vers son pelage sombre et le caresse d’abord doucement, éloignant un peu ma main pour la rapprocher progressivement et le caresser plus franchement. C’est juste pour qu’il s’habitue. Je suis autant un étranger pour la demoiselle que pour les deux chats. Il est normal de se méfier d’un étranger. D’autant plus d’un pirate recherché. Mais là, c’est plutôt à la petite princesse de se méfier. Enfin, ce n’est pas comme si je prévoyais de l’attaquer non plus.

- Depuis quand tu es devenu sociable toi ?

Je ne prends pas la peine de répondre, trouvant la réponse simple et enfantine. Si un chat d’ordinaire distant et froid commence à aller vers une personne, c’est qu’il sait qu’il peut avoir confiance. Un chat est indépendant de nature. Cependant, il sait reconnaître les personnes qui aiment les bêtes. Enfin, je ne peux pas non plus prétendre aimer chaque animal de chaque terre, mais j’affectionne les animaux dit domestiques.

- Ce n’est pas prudent non plus de se promener dans le centre d’un royaume du Gouvernement Mondial, alors qu’on est recherché par à peu près le monde entier. N’est-ce pas ?
- Haha, je ne crains absolument pas les pantins du Gouvernement qui ne sont manipulés que pour assouvir les desseins d’un pauvre homme en quête d’idéal et de puissance. Par ailleurs, comment se fait-il qu’une simple jeune fille en sache autant ? Généralement, les civils ne se soucient pas tellement des pirates dont la prime est élevée de peur de se faire tuer. J’en conclus donc que vous n’êtes pas qu’une simple civile pour m’avoir reconnu même de nuit. Je me trompe ?

Je la fixe sans pour autant laisser mes sentiments transparaître dans mes yeux ou sur mon visage. Si ce n’est un sourire énigmatique. Mon menton logé dans le creux de ma main, j’observe ostensiblement la moindre de ses réactions, prêt à bondir au cas où la demoiselle soit agent du Gouvernement avec un fruit du démon en sa possession.

- Seule ? A ce que je sache, je ne suis plus seule, et étant donné la compagnie, je suppose que l’on ne tentera rien à mon encontre jusqu’à ce que vous partiez. Après, la jeune femme sait se défendre à sa manière.
- Qui a dit que j’irais jusqu’à vous protéger en cas d’attaque ? Paradoxalement à ce que j’ai dit plus tôt, certains civils se sentent suffisamment forts pour attaquer des pirates tels que moi. Par simple appât du gain. Comme les nobles.

Elle ne peut pas vraiment me faire croire qu’elle n’est pas une noble. Sa robe est bien trop luxueuse pour être à portée de main, et de prix, d’une simple civile. Elle pense peut-être bien cacher son jeu… Ce n’est pas le cas. Ses yeux ont beau être de couleur différente, ça ne change pour autant pas leur nature rétinienne. Je m’explique. Les yeux disent ce que notre bouche refuse de faire. Personne ne peut rester impassible face aux situations. Le visage ne se mouvra sans doute pas et les mots ne sortiront pas non plus, mais les yeux, eux, ne mentent jamais. N’importe quel abruti doté de logique et de sens de l’observation remarquerait que cette fille est traversée par des pensées bien morbides et sombres. Pourtant, j’avoue que ce genre de pensées sont celles qui m’amusent le plus. Rien de mieux que la colère pour fausser tout jugement ou perception des choses. Un rire s’échappe de mes lèvres tandis que je me redresse pour m’étirer de tout mon long.

- Cela dit, vous connaissez mon nom mais j’ignore le vôtre. C’est pas très fair-play, petit pion du Gouvernement.

Provocation, sarcasme. Deux mots qui me sont si familiers et que j’aime réellement. Ce n’est bien sûr pas avec Luffy que je me comporterais comme ça mais, avec une parfaite inconnue qui en sait plus que ce qu’elle veut admettre, mieux vaut rester méfiant. Certes, ce n’est pas très prudent de la provoquer, j’ignore ce dont elle peut être capable. Mais je ne sens absolument aucun danger émanant d’elle.

- Alors, qui êtes-vous ? Ou devrais-je plutôt dire, qu’êtes-vous ?

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MessageSujet: Re: Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche]   Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche] Icon_minitimeMar 17 Jan - 9:53


Come let the truth be shared
No-one ever dared
To break these endless lies
Secretly she cries


Il y a différentes façons de couvrir un mensonge, mais toutes possèdent une faille, si facile à agrandir que le mensonge n’a plus lieu d’exister. J’ai appris ceci lors de mon enfance ; les mensonges sont dévoilés un jour, peut-être demain, ou dans trente ans. Mais ils ne durent jamais longtemps. Une seule façon pour que le mensonge possède une vie propre, unique et toujours en état de tromper l’homme. Mais cette confection possède un prix dur à payer, si douloureux que l’on est finalement dévoré par notre propre mensonge, jusqu’à mourir. Détruis-toi, oui, détruis-toi et tu pourras devenir la pire stratège de tous les temps. C’est ce qu’il me susurra un jour, au creux de mon oreille. Me détruire. Je l’ai fait, et je n’existe presque plus. Le bonheur, la joie, l’amour, la lumière, tout à disparut au prix d’une immanquable envie de tuerie, de tromperie et de réflexion. Je n’ai plus de cœur, à ce qui parait. Et comme mon père, je m’enfermerai dans ce monde sans couleurs, où l’aube et l’aurore se meurent dans un râle écœurant, dans une boue immonde. Je ne suis que laideur et corruption, que tristesse et abandon. Alors, que penses-tu pouvoir obtenir en tentant de me réveiller ?

Je l’ai observé s’étirer, impassible, sans vie, sans âme, absente pourrais-t-on dire. Ma main cachait une partie de mes lèvres immobiles, l’autre jouant avec le porte-cigarette. Il était curieux de voir un étranger s’intéresser à ma vie. Non pas que cela me déplaise, mais ne devrait-il pas plutôt s’inquiéter au fait que je pourrais hurler qu’on le mette aux fers ? J’émis un léger ricanement à cette idée ; les soldats de ce royaume n’étaient même pas capable d’arrêter une organisation, alors un pirate de Barbe Blanche…Cela ne relèverait plus du miracle, mais du rêve. Mes yeux vairons fixèrent un point dans l’obscurité nocturne, cherchant peut-être un peu de luminosité entre ces étoiles fatiguées. Pourtant, la Lune ne semblait pas au rendez-vous ce soir, il n’y avait qu’un horizon voyageur et pourtant immobile et un pirate aux allures bien étranges. Ma langue passa machinalement sur ma lèvre supérieure desséchée, ne répondant pas à ses questions, ni à ses sarcasmes. Pourquoi ? Ma vie est un sarcasme à lui seul, les dragons célestes en sont les acteurs et moi ? Je ne suis que douce ironie. Alors, que l’on injure, que l’on salisse mon nom, je n’en ai rien à faire, après tout, ce n’est pas le mien.

-Flatté de constater que je suis reconnu même en pleine nuit par une jeune fille de sang noble. C’est un honneur.

Un honneur ? Qui lui dit que c’est un honneur d’être reconnu par quelqu’un de mon envergure ? Pff, ce titre de dragon céleste m’écœure toujours…Il est bien trop sali, mensonger, fourbe et rusé à mon goût. Mais, après tout, il me convient, malheureusement. Je me méfiais peu à peu de ce personnage, son ton des plus sarcastiques ne me disait rien de bon, et mes maux de tête n’arrivaient guère à atténuer cette impression. Son aspect physique pouvait m’être en confiance – ou bien apeurée une âme chaste, n’étant pas mon cas, je prendrais la solution de neutralité – mais ses mots trop humains à mon goût m’ordonnaient de lui tourner le dos et de ne plus jamais lui adresser la parole. La peur d’être blessée ? L’effroi est une émotion sordide, la ressentir n’apporte que des problèmes, ce sentiment a disparu depuis bien longtemps de mon registre mental. C’est faux. Enfin, mettons plutôt cela sur le compte de l’agacement. Mensonge. Les humains sont des êtres fourbes, normal qu’ils me débectent. Arrêtes de mentir. La meilleure solution serait de mettre fin à cette conversation dénuée de sens. Je ne veux plus...que tu mentes…

Mes paupières se fermèrent, me plongeant dans une délicate obscurité, j’ai lâché un soupir, écoutant ses paroles, un sourire imperceptible au coin de mes lèvres rougeâtres. Ace – puisqu’il souhaitait que je l’appelle ainsi – aurait pu me faire rire, il éveilla plutôt ma curiosité. Être apte à se moquer du Gouvernement n’est pas chose aisée, de même que de lui tourner le dos. Je devais avouer que son point de vue sur la question m’intéressait, même s’il était semblable à bien d’autres. Je continuais à fermer les yeux, prenant plaisir à écouter ses propos et cette curiosité malsaine et humaine émanant de lui. L’appât du gain. Les humains sont tous attirés par le bien le plus précieux à leurs yeux. Ils me répugnaient par ce défaut inscrit dans leurs gênes depuis leur création.

Mon visage impassible, levé vers le ciel laissa s’étirer un sourire, amusé et en même temps navré. La curiosité est humaine, n’est-ce pas ? D’après eux, même le monde est humain. Je ne devrais pas être surprise des questions du briquet, c’est tout à fait normal, chez son espèce. Mes doigts terminèrent de jouer avec le porte-cigarette pour enfin le poser sur la rambarde, près des deux chats qui commencèrent à le sentir puis à jouer avec jusqu’à le laisser tomber sur les pavés du port où le silence régnait en maître avec la brise nocturne. Je me suis tournée, pour laisser mon dos dénudé se glacer au contact de la rambarde, penchant légèrement le buste vers le rivage en-dessous, comme si je m’apprêtais à tomber. Réflexe enfantin, je dirais. A force de rêver encore et encore de la mort de sa mère, on finit par obtenir ses dernières gestuelles et vœux…Mon coude posé sur le fer, j’ai levé avec lenteur ma main affichant le nombre cinq de mes doigts longs et fins, ma voix se faisant murmure, un chuchotement emporté par le vent tandis que je continuais à sourire et à fermer les yeux, savourant l’air frais contrastant avec celui suffoquant de cette ignoble salle de réception :

« Ils sont cinq en quête d’idéal et de puissance, de richesse et d’injustice. J’en sais autant qu’un autre, vous savez, sur tout cela ? Seulement beaucoup préfère le cacher, allez savoir pourquoi...Et votre conclusion est vraie, je suis issue de la noblesse. »

Ma voix était sans animosité, bizarrement. Plate, peut-être légèrement amusée ? Allez savoir…Je ne sais même plus ce qu’est la notion de véritable émotion. Mes maux de tête redoublèrent, m’obligeant à me masser la tempe de mon index, fronçant légèrement les sourcils de douleur. Décidément, cela ne s’arrêtera jamais jusqu’au moment propice où j’aurais terminé de les tuer. Un léger frisson parcourut mon échine, était-ce dû au froid ou bien à cette envie de tuerie et de vengeance envers les Dragons Célestes ? Je pense les deux. Je suis certes douée dans le fait de me contrôler et d’arriver à mes fins en utilisant les Hommes, mais mon esprit ne m’en reste pas moins inconnu ou tout du moins une partie, comme chacun d’entre nous. Tu n’as jamais su m’écouter, et tu ne m’entendras jamais.

- Qui a dit que j’irais jusqu’à vous protéger en cas d’attaque ? Paradoxalement à ce que j’ai dit plus tôt, certains civils se sentent suffisamment forts pour attaquer des pirates tels que moi. Par simple appât du gain. Comme les nobles. Cela dit, vous connaissez mon nom mais j’ignore le vôtre. Ce n’est pas très fair-play, petit pion du Gouvernement.

A nouveau cette esquisse de sourire, qui cette fois-ci laissa apparaître mes dents, faisant rougir mes pommettes. Encore cette curiosité humaine, encore cette répugnance éternelle de l’Homme et de son âme. Je les hais tous, autant qu’ils sont. Je les hais tous, et je ne souhaite plus les toucher, leur parler, ou même les voir. Arrogants, suffisants, tous à se voiler la face, tous à vouloir un idéal, une utopie brisée, ne voulant connaître la réalité. Et plus ils possèdent de choses, plus ils souhaitent en obtenir…Je n’aime pas cette race, devrais-je dire que je ne m’aime pas ? Pff, ce que je suis idiote ; l’amour n’existe pas en ce monde, il n’a jamais existé.

- Alors, qui êtes-vous ? Ou devrais-je plutôt dire, qu’êtes-vous ?

J’ouvris peu à peu mes yeux, mon sourire disparu. Mon regard reflétait de la haine, contre Ace ? Non, contre moi-même et cette famille ignoble, contre ces mots blessants et écœurants, contre cette espèce répugnante…Mes yeux rouge et bleu étincelaient malgré mon absence partielle. Je ne réfléchissais pas, j’étais juste plonger dans mes pensées, plonger dans cette question que je détestais ; qu’êtes-vous ? Moi-même, je ne le sais pas. Moi-même, j’en suis blessé. Le simple fait d’être quelque chose d’inconnu, irrecevable chez les Humains et les Sirènes, semble avoir condamné ma vie dans l’abondance et la solitude. Je ne suis qu’une chose, je l’ai toujours su. Une chose laide et boueuse, informe et orgueilleuse. Une chose méprisée et blessée car elle n’est qu’une chose. Ni sirène, ni humaine. Tabou d’un accouplement imprononçable. Pourtant, cette chose ignoble saura avoir raison, saura se relever et détruire ces Dragons Célestes…Je les tuerai oui, je les tuerai pour leur idiotie, leur fourberie et ce qu’ils m’ont fait. Mais aussi pour toi, Mère.

Je repris un air impassible, sortant de mes pensées pour plonger mes yeux dans ceux d’Ace, sans émotion, ni perception, juste du rouge et du bleu glacés depuis tant d’années. Je connaissais la suite des évènements, leurs regards gênés, ou bien répugnés, parfois même méprisants en nous reconnaissant. Ce rang ; Dragon Céleste, il est une sorte de malédiction. Nous sommes le summum de la hiérarchie du désir. Plus l’on possède et plus l’on veut obtenir, jusqu’à détruire ce qui nous entoure, sans scrupule. Je me contrefichais de leur réaction, de leurs yeux méfiants et hautains. J’avais choisi un chemin sur lequel je m’étais engagée depuis des années. Un chemin qui ne me permettait pas de remarquer et de me lier aux personnes m’entourant. J’étais éloignée d’elles, seule mais animée d’une soif de vie et de vengeance incommensurable. Je faisais cela pour elles, après tout, moins on me connait et moins j’empoissonne. De même que ma fin ne sera pas tendre…
Habituée aux réactions, je supposais que le briquet réagirait comme tant d’autres. J’ai tout de même tendu ma main, en signe de salut, vers lui, et prononça tout en plongeant mes yeux instables dans les siens, d’une voix plate :

« Dawn Angel, dragon céleste, ou pion du Gouvernement dans votre jargon. »

Je repris ce sourire faussement poli, chef d’œuvre que j’affichais depuis mon enfance, continuant d’un ton posé mais malgré tout animé d’une pointe de sarcasme et d’ironie :

« Et que me vaut l’honneur de votre curiosité et d’ainsi participer à votre jeu ? »

Oui, je m’étais rendu compte de cette envie de provocation, de ce désir de savoir. Je baignais dans le mensonge des émotions, du contrôle du soi depuis mon enfance, soit mes six ans. Depuis dix-neuf ans que je jouais cet éternel jeu, où mon père me détruisait mentalement, arrivait à lire mon esprit, arrivait à me contrôler par de simples mots pour m’amener dans la direction qu’il souhaitait. Cette manie de jouer avec l’esprit des autres, je la tenais de lui…Sauf que pour moi, ce n’était pas un jeu, mais un moyen de survie et d’envie d’arriver à mon ultime objectif. Alors, si ce cher Portgas D. Ace souhaite que je participe à ce jeu dont la fin était courue d’avance – soit l’animosité de mon interlocuteur soit son mépris – je me plierais à cette volonté de connaître les griffures sordides d’une femme de mon envergure ; soit rien dans sa vie de pirate voguant sur les flots.

« Ah, et j’ai vingt-cinq ans, pour précision. »

Non pas que son « jeune fille » m’offensa, loin de là. C’est seulement pour information…Juste pour information pour ce charmant briquet portatif.

Menteuse…

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MessageSujet: Re: Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche]   Du feu s'il vous plaît...Non mais pas autant ! [Pv La Torche] Icon_minitimeDim 29 Jan - 0:29

Hunting, High and Low _ Stratovarius

I am Hunting High and Low
Diving from the sky above
Looking for, more and more, once again
I'm Hunting High and Low
Sometimes I may win sometimes I'll lose
It's just a game that I play.


Ma dernière question semble la rendre quelque peu hargneuse. Comme si elle dissimulait un profond et sombre secret en elle. Le genre de secret qui pourrait tuer des vies. Ce genre de secret qui ne fait qu’augmenter ma curiosité. Ce genre de secret qui titille mon côté sarcastique. La piquer à vif pour qu’elle libère ce qu’elle a à libérer. Un jeu dans lequel j’aurais plaisir à me livrer. Cependant, je ne suis pas ici pour m’amuser. Et bien que cela m’amuse de pouvoir pousser cette petite prétentieuse de noble à bout, je préfère rester prudent. Rien ne me dit qu’elle n’ait pas ingurgité un fruit du démon capable de surpasser le mien.

Appuyant mon menton dans le creux de ma main, j’observe l’étincelle de ses prunelles vairons. Une étincelle meurtrière, dévastatrice. Etrange. D’autant plus lorsqu’elle redevient aussi impassible qu’elle semble vouloir l’air. Les yeux ne mentent pourtant pas. Surtout lorsqu’on est animé d’un sentiment puissant tel que la vengeance, ou autre sentiment d’autant plus perfide. Un sourire dessine mes lèvres, elle est intéressante cette petite. Elle se tourne alors vers moi, levant sa main en guise de salutations. Comme s’il s’agissait d’une partie de pièce de théâtre répétée sans cesse.

- Dawn Angel, dragon céleste, ou pion du Gouvernement dans votre jargon.

Elle, un dragon céleste ? Mes sourcils font un léger mouvement d’étonnement, sans pour autant traduire une quelconque crainte. C’est un dragon céleste, mais encore ? Je doute qu’elle soit là pour traquer un pirate tel que moi. Et puis, ce groupe de personnes ne se soucient guère des pirates. Enfin, ils ne prennent pas la peine de chercher à les traquer. Leurs desseins sont principalement politiques d’après ce que j’en sais. La dénommée Angel arbore de nouveau son sourire faux. Je secoue ostensiblement la tête de gauche à droite, un sourire aux lèvres.

- Et que me vaut l’honneur de votre curiosité et d’ainsi participer à votre jeu ?
- Est-ce vraiment de la curiosité de vouloir connaître le nom d’une personne qui connaît le vôtre ? Ce n’est que partie remise ma chère, dis-je en me redressant. Et je ne joue aucun jeu, moi.

Mes yeux se tournent alors vers cet astre blanc parsemé de tâches grisâtres. Sa lumière baigne sans vergogne dans les alentours, instaurant une atmosphère presque inquiétante.

- Ah, et j’ai vingt-cinq ans, pour précision.

J’arque un sourcil étonné avant de la fixer. 25 ans ? Euh… et alors ? Pourquoi me dire ça à moi ? C’est bien le dernier de mes soucis de savoir son âge. Je n’ai nullement envie de l’épouser ou quoi que ce soit. Alors cette information est bien inutile à mes yeux. Je hoche donc vaguement la tête en réponse à cette information dénuée de sens puis l’observe un instant en souriant avant de réajuster mon sac sur mon épaule et de tourner les talons, prêt à partir. Après tout, je ne suis pas ici pour discuter tranquillement avec un dragon céleste pendant que ce gros lard de Barbe Noire se paye du bon temps après son crime.

- Et bien, ravi de vous avoir rencontré Angel.

Je me stoppe alors et revient sur mes pas, posant ma main sur sa tête de manière pacifique. Je plonge mes iris dans les siens, un sourire amusé aux lèvres.

- Une dernière question. Qu’est-ce que ça fait de toujours devoir se faire passer pour ce qu’on est pas ? De jouer un rôle devant une foule naïve ? Est-ce amusant de retenir tant de sentiments meurtriers ?

Je reconnais que j’y vais sans doute un peu trop fort. Peut-être que j’entre dans le vif du sujet. Ou peut-être que non. Après tout, je n’attends pas vraiment de réponse. Ma réplique n’ayant eu pour but que de l’informer que je ne suis pas dupe face à son rôle. Je retire lentement ma main de sa chevelure brune et m’éloigne silencieusement. Peut-être nous reverrons-nous à un moment donné, sur cette île. Ou peut-être pas.

- Je serais ravi de poursuivre cette conversation, mais mon ventre crie famine, avoue-je alors, échappant un léger rire.

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